°°°°°°°°°°°                            DOSSIERS                       °°°°°°°°°°°



LA DELTA

DESCRIPTIF

Son nom vient de l’idée suivante : Delta en grec est l’équivalent de notre lettre « d ». Ici, le d est utilisé pour différent, parce que cette lampe, bien qu’issue du modèle Les Trois vitraux, ne lui est pas identique. 

 

Elle présente plusieurs différences :

  • Les trois faces sont différentes les unes des autres.
  • Une autre vient de son socle ; celui-ci est directement inspiré des socles réalisés en pierre, base des colonnes en architecture. Il ajoute un relief intéressant.
  • Une bague travaillée en trous borgnes, termine le fût monolithique.
  • Une autre par rapport à toutes les grandes lampes réalisées jusqu’ici, vient de l’emplacement du tube fluorescent et de sa fixation. Auparavant, le tube était fixé à l’intérieur de la lampe - sur la lampe elle-même - et juste en face d’un des trois vitraux. Ainsi sur les trois, un seul recevait la totalité de la lumière, mais les deux autres étaient défavorisés en la recevant sur un côté. Ici, l’éclairage vient du centre et l’ensemble fluorescent est fixé sur la base. Pour profiter de l’éclairage maximal, il convient de choisir l’une des faces en faisant tourner la lampe sur son socle et la présenter en face du tube fluorescent. L’autre avantage de ce mode d’éclairage est également nouveau. Si une face est totalement opposée à l’éclairage, le vitrail est visible avec une lumière atténuée. 

 

L’idée générale était de réutiliser les axes des cercles, des diagonales, des horizontales et des verticales des Trois vitraux. Autrement dit, les emplacements initiaux des cercles. Malgré ces emplacements imposés, il fallait obtenir trois faces différentes. Avec l'idée que le vitrail qui se trouve à côté, qu'ils soit à droite ou à gauche ait un style différent. Pour obtenir ces résultats, les cercles ont été réutilisés en grande partie, et d'autres sont venus s'ajouter.

 

TROIS VITRAUX DIFFÉRENTS

 

  • 1) Le vitrail Jour/Nuit. Le contraste se joue entre l’obscurité et la pleine lumière, sur les côtés. L'obscurité est obtenue par des figures en triangles, non percés et juste à côté, la pleine lumière, par les triangles percés. Afin de rompre la continuité par des figures identiques, les quatre premiers depuis le haut sont identiques, puis le cinquième et le sixième sont différents. C'est aussi une façon d'augmenter le relief. Ce vitrail apporte un côté très reposant. Le peu de lumière est diffusé de bas en haut par des lignes verticales, constituées de points moyens et petits. Les détails suivent cet ordre vertical.

  • 2) Le vitrail Perles de pluie. Il se rapproche le plus, des faces utilisées sur le modèle Les Trois Vitraux. Ce vitrail suggère des mouvements verticaux comme la pluie qui ruisselle sur une vitre. Il est réalisé de plus gros points et les mouvements par de tout petits. Puisque les gouttes de pluie dessinent des trajectoires différentes sur une même surface, le côté droit est différent du gauche. 

 

 

 

 

  • 3) Le vitrail Rayonnant. Il est le plus complet, le plus riche de détails. Comme les précédents, il utilise des lignes obliques, verticales et horizontales. Mais sur ces trois axes, il n’y a plus de lignes dominantes. 

Chaque grande rosace est différente. Celle du vitrail Rayonnant a été le départ des constructions des deux autres. Depuis le centre, sept cercles sont utilisés à l'horizontale ou à la verticale. La difficulté volontairement recherchée, consistait à réutiliser la même position des axes de ces cercles. C'est en modifiant horizontalement le diamètre des sept trous, que chaque rosace fut dessinée, avec la recherche d'un équilibre et d'une expansion vers l'extérieur. 


Les croix sont nombreuses. Quelques exemples ci-contre, avec dans la deuxième photo une croix constituée de quatre plus petites. Comme l'écrit le Figaro "C'est qu'en France, la croix est plus qu'un symbole religieux, elle est patrimoine et paysage". 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

Les intersections et les interstices. Pour les intersections, la fin d'une diagonale devait rejoindre une verticale sans la couper et sans casser le mouvement de continuité de cette dernière. Les interstices sont réguliers depuis la fin du pilier fasciculé jusqu'à l'arche romane, par pas de 1 ou 3.

Quand une arche se termine au point de tangence, une autre prend naissance.

 


 

 

 

 

 

 

 

 

Le pilier fasciculé a été réalisé pour assuré l'image de la stabilité forte, comme un ancrage en partie basse. Trois lignes verticales le constituent. Un point évolue en diagonales, pour l'aérer. L'ensemble très lumineux dans cette partie basse, semble s'opposer à la partie haute, où règne la légèreté exprimée dans chaque grande rosace.


 

 

 

 

Extrait du gabarit. Cette vue donne un aperçu du dessin. La disposition des cercles donnent les lignes. Leurs emplacements tiennent compte de ce qui sera dessiné plus loin, pour retrouver un alignement vertical ou/et horizontal. La symétrie est observée dans les grandes lignes et sur deux vitraux. Le troisième dans Perles de Pluie, est différent puisque la symétrie n'a pas été recherchée volontairement.

Tout ce qui sera présent sur la lampe, a été dessiné auparavant. Au cours de la fabrication, il n'y a plus de modification. Les entraxes ont été déterminés et tiennent compte que le diamètre extérieur de la lampe, est plus grand que celui intérieur. Ainsi, avec des cercles trop proches les uns des autres, il y a le risque de croiser ou de retrouver lors d'un perçage à la main, une autre sortie de trou sur le diamètre intérieur. 


Le perçage. Les trous varient en taille de 0,94 mm à 30 mm. Les petits sont réalisés avec une perceuse à main sur batterie. À partir de 10 mm et jusqu'à 30, ils sont réalisés sur une perceuse à colonne. 

Film intérieur. À l'intérieur de la lampe, un film polyphane, évite de voir la face opposée et rend la diffusion de la lumière plus harmonieuse.

 

 

À présent, vous en savez un peu plus sur ce modèle unique. Sa lecture n'est pas immédiate. Avec ces quelques explications sur les détails qui la constituent, vous pourrez apprécier pleinement, leurs présences et leurs richesses. La Delta se découvre et se lit différemment en fonction de la distance à laquelle, elle est regardée. Ainsi, à partir de 5m de distance et au-delà, seules les grandes lignes sont dominantes. À 2m le style du vitrail est bien visible. À 1m, tous les détails apparaissent.